Et il Stambecco

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un ricordo del vecchio stambecco che non c’è più.

Et Il Stambecco (ma modeste version) :

Il est âgé, il est fier, 
Il se meut avec la lenteur de ceux qui ont trop vécu.
Sur la roche, dans l’air sec, 
Il ploie sous son corps sans incliner la tête,
Sans la baisser non plus.
Ses cornes de velours, hautes comme le glacier derrière lui,
Font sa race. Il le sait.
C’est pourquoi, dans un sursaut vigoureux,
Il les laisse admirer aux marcheurs matinaux. 
Jeune, il était agile,
Et sautillait loin des voyeurs,
Comme si la gravité ne le concernait pas.
Aujourd’hui, il attend la première neige,
Sur ce flanc de montagne qui ressemble à la lune.
Dans ces fleurs de coton, d’un blanc inhumain,
Il posera sa tête. Elles seront son linceul,
Et l’eau argentée du lac voisin, son tombeau. 
Isabelle Mayault